Il y a du nouveau dans le bac vert !

À compter du 1er octobre 2012, la Société Environnement Polynésien (SEP) lance une campagne de communication pour sensibiliser la population aux nouvelles consignes de tri du bac vert. Maintenant, les briques de jus de fruit, de lait, de sauce tomate, de crème fraîche… sont autorisées dans le bac vert !


Maintenant, les
briques alimentaires,
c’est aussi dans le bac vert !

Quels sont les déchets acceptés dans le bac vert ? Que deviennent-ils ?

Depuis la mise en place du tri sélectif en 2000, les déchets acceptés dans le bac vert sont : les papiers et journaux, les cartons, les bouteilles et flacons en plastique, les boîtes de conserve et les canettes en aluminium.

Après avoir été collectés auprès des particuliers, les déchets du bac vert sont envoyés au Centre de Recyclage et de Transfert de Motu Uta où ils sont séparés en catégorie de déchets via une chaîne de tri manuel. Chaque catégorie de déchets est alors compactée en balles de 300 à 600 kg. Celles-ci sont stockées puis exportées vers des filières de recyclage situées en Asie du Sud Est (Thaïlande, Malaisie) et plus rarement en Nouvelle-Zélande.

Pour en savoir plus sur le recyclage des déchets


Pourquoi les briques alimentaires n’ont-elles pas été intégrées dans ces consignes dès la mise en place du tri sélectif ?

En 2000, la SEP avait peu de visibilité sur les filières de recyclage envisageables dans la zone Pacifique. Elle s’est donc tournée vers les industries asiatiques car elles étaient les plus proches. Et à l’époque, ces industries ne récupéraient pas les briques alimentaires car elles sont plus complexes à recycler.

Aussi, on se rappelle que, de 2000 à 2003, il fallait enlever le bouchon des bouteilles en plastique avant de les déposer dans le bac vert… Cette consigne émanait des industries de recyclage qui n’acceptaient pas les déchets ne correspondant pas à leurs attentes.

Depuis 2003 : BOUTEILLES EN PLASTIQUE BOUCHON = DANS LE BAC VERT
En 2012 : BRIQUES ALIMENTAIRES = DANS LE BAC VERT


Nos déchets sont donc vendus par la SEP aux industries asiatiques de recyclage ?

Le principe de fonctionnement des industries de recyclage est d’acheter des déchets, de les transformer en matières premières secondaires et de les revendre à d’autres industries pour la fabrication de nouveaux objets.

La logique économique adoptée par la SEP est de vendre les déchets au prix permettant de couvrir les dépenses de traitement et d’export des déchets.


Qu’est-ce qu’une brique alimentaire ?

La brique alimentaire, dont la marque la plus connue est TETRAPAK©, est un emballage utilisé dans l’industrie agroalimentaire pour différents produits comme le jus de fruit, le lait, la sauce tomate, la crème fraîche, la soupe…

La brique alimentaire est constituée de différents matériaux : environ 75% de papier/carton, 20% de plastiques et 5% d’aluminium.

Après utilisation, elle devient un déchet multi-matériaux dont le recyclage est plus compliqué car il faut séparer ces matériaux.


Pourquoi la brique alimentaire est-elle désormais acceptée dans le bac vert?

D’une part, parce que les usines de recyclage asiatiques l’acceptent aujourd’hui.

Cette nouvelle consigne s’inscrit également dans le cadre d’une volonté de réduire le volume des déchets du bac gris et de redynamiser le tri sélectif en Polynésie française.

Il faut savoir que contrairement aux autres déchets exportés, cette filière risque néanmoins d’être déficitaire car le recyclage est compliqué et le potentiel de briques alimentaires dans nos poubelles (communes de Tahiti et Moorea) s’élève à seulement 400 tonnes par an… Un risque de déséquilibre financier qui sera néanmoins compensé par la diminution du volume de déchets à enfouir au CET de Paihoro. 


Que deviennent les briques alimentaires ?

Les briques alimentaires sont généralement recyclées par des papeteries qui récupèrent le carton contenu dans cet emballage.

Les parties en aluminium et en plastique ne sont pas toujours récupérées, car elles sont difficiles à séparer. Certaines usines européennes parviennent néanmoins à recycler 100% des briques alimentaires.