Taunoa, collège Eco-responsable
Trier ses déchets est peut-être automatique à la maison, mais à l’école, les gestes se perdent. Pour pallier ce problème, la SEP traite directement avec les chefs d’établissement, motivée par une volonté de résultats et plus d’efficacité. Oti le temps des conférences devant un parterre d’élèves fiu. Désormais, la SEP s’assure le soutien du chef d’établissement, lequel travaille avec ses équipes à changer les habitudes de tri (administration, vie scolaire, personnels TOS, enseignants…). Une fois les adultes volontaires choisis, chaque classe élit un élève éco-délégué. La SEP forme alors les éco-délégués, qui deviennent des supers ambassadeurs de l’écologie au sein de leur classe et de leur établissement scolaire.
Pourquoi avoir signé cette convention ?
À Taunoa, le collège a intégré l’éducation à l’environnement, le respect des lieux de vie et l’éco-citoyenneté à son projet d’établissement, lequel court jusqu’à 2014. Mais avant cela, l’établissement était déjà engagé, notamment par le biais d’actions comme “Le collège propre”. Nous avions tous une volonté commune, mais manquions de moyens et d’accompagnement. La convention est arrivée à point nommée pour le collège de Taunoa, déjà engagé dans le tri des déchets.
Martine Salaberry, la principale du collège de Taunoa et Nathalie Jean, principale adjointe, ont répondu à nos questions…
La mise en place des consignes de tri s’est-elle faite facilement ?
Oui, très facilement, car agents et personnels enseignants étaient volontaires et déjà acteurs. Nous avons profité des trois jours de pré rentrée, quand tous les adultes étaient réunis, pour faire la formation… et nous avons tous beaucoup appris ! Nous nous sommes rendus compte que nous commettions des erreurs en triant, ce qui rendait caduque nos actions. Cette année démarre donc sur de bonnes bases.
Dans la pratique, comment s’organise le tri ?
Chaque classe est équipée d’une poubelle verte et d’une poubelle grise. Comme les élèves sont très motivés, cela est plus facile. Les éco-délégués, formés le 25 octobre la SEP, veillent au respect des consignes. Le personnel ATEC vérifie le soir que le tri a bien été effectué. Nos classes de SEGPA (section d’enseignement général et professionnel adapté) ont réalisé les contenants de tri. Nous avons commandé le matériel, et le projet a fait l’objet d’un enseignement particulier. Nous évaluerons en fin d’année les élèves pour s’assurer des efforts réalisés, de ceux à fournir, et du plaisir dans la pratique. La convention avec la SEP sera très certainement renouvelée l’an prochain.
Les élèves sont-ils intéressés ?
Énormément. Beaucoup voulaient être éco-délégué. Ils posent des questions, sont motivés, très investis dans leur mission, surtout les petits 6e. Ils apprécient la qualité du lieu de vie et comptent bien le conserver ainsi : propre. Ils veulent même nettoyer la Fautaua, derrière le collège, encombrée de détritus. Mais nous nous y opposons : elle est trop sale pour que les élèves y mettent les pieds. Cette insalubrité est regrettable, car avec tous les efforts fournis par les élèves, nous aimerions que le paysage alentour soit en harmonie avec la politique du collège.
La rivière de la Fautaua devant le collège.
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